Voici l'histoire du Seigneur Jabberwock, tyran d'Ishtaâr telle que la racontent les rares ménestrels qui purent le connaître et y survivre.
Chroniques de la naissance d'un demi-démon et de la mort d'une génitrice.
Le 7ème cercle de l'enfer, là commence notre histoire.
Pour une énième fois il tirait la charrette remplis des corps dépossedés de leur âmes pour les jeter dans le puit sans fond. Plus de 50 lieues à faire avec plusieurs centaines de kilos à tracter et une chaleur plus qu'étouffante, mortelle. Les premières fois il avait faillit mourir mais à présent c'était presque un moyen agréable d'échapper à l'oppressante présence de son père même si cette corvée était, à l'origine, une des nombreuses idées de son géniteur pour le torturer.
Du moins c'est ce que pensait Jabberwock alors qu'il n'avait pas encore atteint l'âge de raison. Il pensait la même chose du plaisir pervers que prennait son père à torturer sa pauvre mère ou des nombreuses séance de combat auxquelles il fut astreint et au cours desquelles il fut plus que raison rossé par les démons supérieurs avant de tous les dépasser en force et en vitesse à force d'entraînement et ce malgré sa nature semi-humaine qui lui valait bien des railleries. Car oui, si son père était bien Abbadon, l'un des 7 seigneurs du 7ème cercle des enfers, sa mère n'était qu'une simple humaine que son père avait choisie pour sa beauté et sa force de caractère et qu'il avait charmée sous forme humaine et entraînée en enfer pour donner vie à son fils. Elle n'eût d'autres choix que de se soumettre à la volonté du démon et devint, après la naissance de son fils, le souffre douleur d'Abbadon.
Si Abbadon s'était soumis à l'humiliation ultime de s'accoupler à une humaine au vu et au su de ses pairs c'était dans un but précis, mettre le main sur ce monde naissant que bien des créature, bonnes comme mauvaises souhaitaient voir tomber sous leur coupe; HERBORY. Pour cela il avait soumis son fils à bien des tortures physiques ou mentales pour développer sa force et sa détermination et en faire l'outil de sa conquête. Il en fit ainsi une créature plus puissante que la majorité des démons et, en apparence du moins, tout aussi cruel et dénuée de pitié.
Pour apporter l'ultime pierre à la construction de son outil pour soustraire Herbory aux autres concurrents, Abbadon réservait à son fils la pire des épreuves possibles. Alors que la cérémonie pour pouvoir envoyer Jabberwock sur Herbory se préparait, Abbadon annonça à son fils qu'il lui fallait un dernier ingrédient, du sang royal pour tracer un pentacle mais qu'il avait cela à portée de main. Entra alors dans la pièce sa propre mère qui était, il ne le savait pas encore, la fille de la reine d'une peuplade humaine d'un monde inconnu. Si Abbadon avait été moins sûr de son succès il aurait vu passer dans les yeux couleur rubis de son fils une lueur de peur et de tristesse qui disparut aussi vite qu'elle vint. Abbadon était convaincu que la cruauté de son fils lui permettrait de tuer sans difficultés sa propre mère et celui ci le savait et pour mener à bien son projet il devait lui donner l'illusion d'obéir à ses plans. Aussi alors que son fils avançait vers elle, sa mère ne vit se poser sur elle qu'un regard froid et sans la moindre crainte, véritable masque derrière lequel se dissimulait Jabberwock pour cacher ses intentions réelles à son père. Keïra crut avoir perdu son fils jusqu'au moment où la lame transperçat son corps, moment ou Jabberwock forma le mot "Désolé" sur ses lèvres, elle put ainsi mourrir avec un maigre espoir qu'il puisse un jour la venger des souffrances qu'elle avait endurées.
Jabberwock ne laissa rien transparaitre de ses sentiments et dessina calmement le pentacle, suivit le rituel et fut transféré sur Herbory qu'il devait conquérir pour le compte de son père mais dont il voulait faire l'outil de sa vengeance.
Alors que ses pieds se posèrent sur la luxuriante contrée Jabberwock avisa dans le lointain une fumée visiblement d'origine humaine, il déplia alors les gigantesques ailes noires et membraneuses fixée à son dos pour s'envoler dans la direction de la colonne de fumée. Une fois là-bas il découvrit un simple amas de bois semblant figurer une cabane où vivaient 5 jeunes humains. En utilisant son apparence il les soumis à sa volonté et en fit ses premiers serviteurs humains.
A force de persevérance et de soumission Ishtaâr fut fondée et devint la gigantesque citadelle composée d'un mélange inextricable de Dômes mystérieux, de minarets hauts et fiers et de donjons solides comme la terres elle même. Lors de ses soumissions des autres petits peuples alentours Jabberwock se composa un état major regroupant les 15 plus violents, plus forts, plus cruels et plus obéissants combattants qu'il croisa pour commander les 15 divisions que pouvait comporter son armée.
Chronique d'une punition et d'un lien malheureux.
Après son arrivée sur Herbory pour y appliquer les ordres d'Abbadon, son père, Jabberwock nourrissait toujours en secret une haine envers son géniteur pour l'avoir forcé à éxécuter sa mère de ses propres mains.
Sous couvert d'une obéisance sans bornes aux desseins de domination du monde de son père, Jabberwock préparait en secret sa vengeance. Il détournait une petite part de toutes les ressources que son royaume créait pour entretenir la création d'un portail dimensionnel pour l'amener lui et ses troupes, qu'il cherchait peu à peu à gagner à sa cause, au 7ème cercle des enfers pour y assasinner son père.
Lors des premières années de son règne tout se passait pour le mieux. Il avait formé des généraux totalement asservi à sa volonté et avait ainsi un contrôle total sur ses troupes. La construction du portail allait bon train sous les fondations de sa citadelle et le sang de ses ennemis alimentait l'energie maléfique nécessaire à son pouvoir. Une fois le moment venu, la petite fiole qu'il gardait en permanence autour de son cou et contenant quelques gouttes du sang de sa mère lui permettrait d'activer le portail. Seulement, tout cela c'était sans compter sur la rancoeur d'un groupe de rebelles à l'empire que Jabberwock avait aidé à écraser dans les jeunes heures de son empire. Il avait fait prisonniers quelques soldats ennemis pour les sacrifier à son portail. Pourtant l'un d'eux parvînt à fuir les geôles mais, plutôt que de fuir Ishtaâr il prît la place d'un jeune noble ayant hérité du domaine de ses parents après leur mort dans des conditions étranges. Il comptait, de là, monter dans l'aristocratie Ishtaâréenne et parvenir dans l'entourage du tyran pour l'assassiner. Il parvînt vite à une position importante dans la cour et pût errer à son aise dans la citadelle. Là, en recherchant un moyen de vaincre le seigneur des lieux, il appris sa nature semi-démoniaque et tombât par hasard sur le portail maléfique. une idée germat alors dans son esprit. Grâce à un shâman dissident à l'empire il parvînt à contacter Abbadon et lui apprit les projets de son fils.
Peu de temps après, Jabberwock disparût mystérieusement de la cour. D'aucun pensaient qu'il avait périt au combat et que l'on cachât l'information à la populace pour maintenir l'unité de l'empire qui ne restait unie que grâce au violent règne de Jabberwock mais la vérité était tout autre. Le jeune homme ayant trahit le tyran parvînt, par des tractations, à monter sur le trône. Pendant ce temps, on raconte que Jabberwock fut ramené de force aux enfers pour y subir la colère de son père. Il y souffra milles morts et tortures et dut jurer allégéance à son père sous la coercition d'un sort ancien qui gravait au fond de lui même l'ordre de ne jamais désobéir. Comme Abbadon ne pouvait envoyer personne d'autre en qui il avait plus confiance il envoya son fils enchaîné à sa volonté en dépensant d'énormes quantités d'énergie pour le faire passer à travers le portail quasi terminé dan les fondations du chateau. Ce portail, sous le puissance du duc des enfers, explosa au passage de son créateur.
De nouveau à la cour il lui fut interdit par son père de révéler son identité et de réclamer le trône, ceci dans le but de l'empêcher d'accumuler trop de pouvoir. Ainsi il dut parvenir à se placer comme conseiller du roi. Ce ne fut pas trop dur pour lui, le temps passant plus vite sur terre qu'en enfer et le cataclysme aidant, nombre des personnes l'ayant connu était mortes ou séniles. Il acquit vite, via une aide non négligeable pour rebâtir l'empire et via quelques sortilège de manipulation, l'oreille et même tout simplement la volonté du roi. Ainsi, sous le couvert du rôle de premier conseiller du roi il devînt le veritable tyran d'Ishtaâr, il menait les troupes au combat, il prennait les grandes désicions dans l'ombre et faisait assassiner les courtisans dangereux pour sa position.
A présent, dans cette situation et sous l'influence de son père, il n'à d'autres choix que de lutter pour le contrôle d'Herbory et le retour sur terre de son père avant les autres ducs des enfers, eux aussi souhaitant conquérir ce nouveau monde.
Lun 26 Mar - 14:20